La psylle cotonneuse de l’olivier (Euphyllura olivina) est un ravageur très courant dans les régions italiennes productrices d’olives. On la retrouve plus fréquemment dans les zones côtières et dans les régions où le printemps est doux et l’humidité relative élevée.

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Des infestations importantes peuvent provoquer des dommages sérieux, surtout pendant la période de floraison, compromettant ainsi la production d’olives de l’année.
Heureusement, ce parasite est naturellement régulé par de nombreux insectes auxiliaires, qui limitent l’étendue des dégâts. Il reste toutefois important de savoir l’identifier et d’évaluer ses effets, pour intervenir au bon moment avec des produits autorisés en agriculture biologique.

Description de l’insecte

La psylle cotonneuse appartient à l’ordre des Hémiptères, famille des Psyllidae, genre Euphyllura, espèce olivina.
L’adulte mesure environ 3 mm, avec un corps trapu, de couleur variant du vert clair au brun, une tête jaunâtre et des yeux rouges bien visibles. On le reconnaît facilement car, au repos sur une branche, ses ailes sont repliées en forme de toit.

Les œufs sont cylindriques et jaunes, devenant orangés à maturité.
Les jeunes larves, à peine écloses, mesurent 1 mm, sont jaune clair avec de grands yeux rouges.
À l’arrière de leur abdomen se trouvent des glandes cireuses, capables de sécréter en abondance des filaments cotonneux, d’où le nom vernaculaire de l’insecte.

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Les dégâts causés par la psylle cotonneuse

À la fois les larves (néanides) et les adultes se nourrissent de la sève de l’arbre, à travers des piqûres trophiques. Les conséquences : Sur les bourgeons floraux, ces piqûres causent l’avortement des fleurs ou leur stérilité, ce qui réduit la nouaison (formation des fruits). La deuxième génération peut attaquer les petites olives tout juste formées, provoquant leur chute prématuréeLa cire produite par l’insecte entraîne la production de miellat, ce qui peut favoriser le développement de fumagine, un champignon noir (Capnodium oleaginum). La fumagine forme une pellicule noire sur les feuilles, bloquant la photosynthèse, provoquant l’asphyxie de la plante et un affaiblissement général de la végétation. Les dégâts peuvent être importants en cas d’infestation massive, et dépendent fortement des conditions climatiques printanières et de l’état de santé des arbres.

Facteurs limitants naturels : Un printemps pluvieux réduit le développement du cotonello, car la cire protectrice est lavée par les pluies. L’absence de cette cire expose l’insecte au soleil, au vent et aux variations de température, ce qui diminue sa survie. Les fortes chaleurs estivales sont également défavorables à l’insecte.

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Comment éliminer la psylle cotonneuse de l’olivier ? 

En général, les traitements réalisés contre la mouche de l’olive sont également efficaces contre la psylle, assurant un contrôle indirect. Un traitement spécifique est recommandé si l’infestation cause une fumagine excessive. Dans ce cas, un lavage abondant de la végétation à l’aide de savon noir potassique est souvent suffisant pour résoudre le problème. Le savon noir potassique est autorisé en agriculture biologique, à condition d’utiliser un produit de qualité, spécifiquement conçu pour l’usage agricole.

Insectes auxiliaires naturels
Heureusement, de nombreux insectes utiles limitent naturellement la population de la psylle cotonneuse. Parmi les antagonistes naturels, on trouve :

-  Hyménoptères parasitoïdes : Psyllaephagus euphylluraeTrecnies sppAlloxysta eleaphila;

- Diptères syrphidés : Syrphus auricollis e S. flavomarginatus;

- Hémiptères prédateurs : Antochoris nemoralis e Deraecoris spp.

Source : Coltivazione biologica